Peter et moi étions amis depuis toujours. Tous les soirs, nous passions des heures au téléphone ensemble. Il y a quelques semaines de cela, il m'a demandé de lui envoyer une photo de moi, nue. D'abord, j'ai rigolé et je lui ai dit : « Hors de question ! » Il a commencé par m'envoyer une tonne de messages me suppliant de lui envoyer une photo de moi. Je les ai ignorés, espérant qu'il se lasserait.

Puis, un jour, sur le chemin de l'école, il m'a demandé de faire la course avec lui. Il a dit que si je perdais, je devrais lui envoyer une photo de moi, nue. Comme je n'avais jamais perdu contre lui, j'ai accepté. Mais, je ne sais pas ce qui s'est passé – j'ai perdu.

Je lui ai envoyé une photo de moi en soutien-gorge pour le faire taire. Puis, il m'a suppliée de lui en envoyer une sans soutien-gorge – prétextant que c'était son dû. J'ai cédé et je lui ai envoyé une photo de moi, seins nus.

J'ai instantanément regretté. Je lui ai demandé de l'effacer, mais il a dit non. J'étais troublée, il était censé être mon ami.

Ma mère a commencé à remarquer que j'étais devenue silencieuse et triste. J'avais peur de lui en parler parce que je ne voulais pas qu'elle se fâche contre moi.

Les discussions que nous avions eues m'avaient fait comprendre qu'elle voulait que je vienne la voir si je venais à me trouver en danger ou si quelqu'un venait à me blesser. Alors j'ai décidé que je pouvais lui faire confiance et que même si elle venait à se mettre en colère, elle pourrait sûrement m'aider.

Je lui ai demandé si je pouvais lui parler de quelque chose de personnel. Je lui ai également demandé de faire preuve de compréhension à mon égard, parce que je savais que j'avais fait une erreur. Elle a accepté. Quand je lui ai raconté ce qui s'était passé, elle a été choquée et très déçue, mais comme promis, elle est restée calme et nous avons réussi à avoir une conversation positive.

Elle m'a dit qu'au moment de la puberté, les filles risquaient d'attirer l'attention importune des garçons. Même ceux que l'on considère comme étant nos amis pourraient nous forcer à nous engager dans des situations sexuelles gênantes. Elle m'a dit que si je venais à me sentir acculée, la meilleure chose à faire était de parler à une personne de confiance capable de me soutenir et de me prodiguer des conseils. Nous avons parlé de la meilleure façon de faire face à cette situation. Elle m'a été d'un très grand soutien.

Nous avons décidé de parler ensemble à Peter, et elle m'a montré comment lui faire comprendre la confusion et de contrariété que je ressentais. Cela a réellement aidé Peter à comprendre que ses actions m'avaient blessée et il a accepté d'effacer la photo. Je regrette de ne pas avoir parlé à ma mère plus tôt – aucun problème ne peut lui résister !

Qu'il s'agisse de ta mère, de ta sœur, d'un(e) ami(e) ou d'un voisin – trouve une personne à qui t'adresser si tu te sens acculée.